Situation des animaux errants en Roumanie
La surpopulation animale a débuté sous la dictature de Nicolae Ceausescu. La pauvreté engendrée par ce régime ainsi que les nombreuses expropriations ont contraint des milliers de propriétaires de chiens à abandonner leur(s) compagnon(s). La population canine s’est alors librement reproduite et multipliée dans les rues.
Pour tenter de limiter la prolifération des chiens errants, les autorités roumaines ont opté pour une solution cruelle et inefficace : l’extermination.
L’extermination des animaux errants est inefficace car elle ne traite pas les problèmes de fond liés à la surpopulation (les abandons, le trafic etc.) .
Il a été démontré que les animaux compensent naturellement les pertes subies en engendrant des portées plus importantes et plus résistantes.
Par ailleurs, la disparition des chiens errants permet à d’autres espèces de proliférer (chats, rats, cafards). C’est le cas à Bucarest, où la population des chats errants a considérablement augmenté depuis l’élimination massive des chiens.
De nombreuses associations roumaines et internationales se sont mobilisées pour faire cesser cette tuerie, et pour qu’une politique humaine et efficace de gestion de la surpopulation canine soit mise en place.
A partir de 1997, d’importantes campagnes de stérilisation-vaccination ont été menées à Bucarest par diverses associations, notamment par la Fondation Bardot et Vier Pfoten.
Malheureusement, en avril 2001, le maire de Bucarest, Traian Basescu, a décidé de mettre fin aux campagnes de stérilisation et de reprendre la tuerie. Des milliers de chiens ont alors été massacrés en quelques jours. Le Maire est allé jusqu’à offrir aux ramasseurs une prime au nombre de chiens capturés et tués, déclanchant ainsi une frénésie meurtrière dont ont aussi été victimes des chiens non errants. En effet, il a été rapporté que des propriétaires de chiens se sont vus arracher leur animal par des ramasseurs qui voulaient augmenter leur prime.
Une loi a récemment légalisé l’extermination des chiens errants. Selon cette loi, un délai d’enfermement de 14 jours doit être respecté avant d’euthanasier un chien. Il n’en est rien, puisque les chiens sont fréquemment tués dans les rues, empoisonnés, fusillés, étranglés, battus à mort à coups de pelle ou de barre en fer, etc.
Quant aux chiens capturés, les témoignages, photos et vidéos prises montrent la violence du traitement qui leur est infligé lors de la capture et durant leur enfermement. Ils sont entassés dans les fourrières pendant des jours sans eau ni nourriture, et sont mis à mort de différentes façons, la plupart du tems illégales (injection mortelle dans le coeur sans anesthésie préalable, gazage).
Il existe cependant quelques municipalités qui tolèrent la présence de chiens errants (Galatzi, Busteni, Constanta) et qui ont mis en place, en collaboration avec certaines associations, des programmes de stérilisation-vaccination-relâche des chiens errants.
Nombre de chiens vaccinés et stérilisés sont malheureusement tués par la suite (notamment par empoisonnement).
Dim 18 Fév - 14:43
